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Curieux de toutes les choses de la vie, l’enfant en vient naturellement à se poser des questions sur la Mort. Dans cet article nous avons voulu apporter des éléments qui permettront d’alimenter la discussion entre le parent et l’enfant, avec pour support la fiction audiovisuelle où le thème de la Mort a été abordé avec une portée didactique.
Le fonds sélectionné, probablement déjà connu de la plupart de nos enfants nous permettra de partager des moments de cinéma avec eux tout en développant une disponibilité à leurs interrogations.
Éléments de réflexion
Voilà donc l’enfant à 4 ans! Comme émanant du néant, il est venu à la vie et il prend progressivement possession de son corps et de son environnement : développement de la motricité, acquisition du langage et… élaboration de sa représentation de la Mort. Et comme nous l’accompagnons depuis sa première pulsation, nous sommes également les référents face à la question de la Mort.
La peur de la Mort est une émotion collective naturelle qui prend une ampleur considérable dans le confinement social et culturel. Dès lors, nous sommes renvoyés à la teneur de notre participation à ce débat dans notre relation éducative et ce, malgré nos casseroles qui comportent bien des fêlures. En s’avançant vers nous avec ces questionnements, l’enfant nous fait le cadeau secret de la parentalité : l’invitation à revisiter le monde! Dans cette école de la deuxième chance, nous repartons avec lui dans l’exploration de toutes les choses de la Vie et par là-même, dans une “Éducation à la Mort”.
Et en regardant plus près de nous, cette thématique “décloisonnée”, s’invite à tous les instants ; pour l’enfant, il s’agit de la perte du doudou, d’une dent qui tombe à 6 ans, ou de la Mort du chien ; pour l’adulte, ce peut être l’abandon d’un projet ou d’une opinion politique, la perte d’un être cher… À chacun de ces instants, nous mourons. Cette approche, associée à une observation des rythmes de la Nature, des cycles d’évolution nous permet de nous retrouver dans ce Cosmos où depuis la nuit des temps, tout se transforme, où tout est possible. En ce début de XXIème siècle de civilisation, une nouvelle relation à la Mort est probablement un des progrès les plus attendus, un progrès de la Conscience.
Le Mal désincarné
Bambi est probablement l’exemple le plus connu de films pour enfants évoquant la Mort. La portée traumatique de ce film-culte tient dans le fait que le récit prend les détours d’une fable d’apparence mièvre avant de consacrer l’innocence foudroyée. Alors que le conte populaire cristallise les peurs autour d’un personnage identifié, dans Bambi, le réalisateur David Hand abolit ce confort, mettant en scène le Mal désincarné. Cette rupture avec la tradition narrative est directement vécue par le jeune spectateur avec la stupeur d’un simple coup de fusil. La mort de la mère de Bambi, c’est aussi celle du “Grand Méchant Loup”. Une belle leçon de Vie!
L’Histoire de la Vie
Dans la rencontre du jeune Simba avec la Mort, c’est le principe de la triple peine qui est appliqué. D’abord la perte d’un être cher et d’un tuteur, puis le poids de la culpabilité et enfin la déchéance de son statut d’héritier au trône. Mais la chanson du début du film le souligne bien : “C’est l’Histoire de la vie, le cycle éternel…”, et si chanter “Hakuna Matata” en compagnie d’un phacochère et d’un suricate permettra de dissiper la peine de la disparition de son père, c’est en reprenant sa place sur le trône que Simba, devenu adulte se réinscrit dans un “Ordre des choses”, validant par là-même le cycle de la Vie et de la Mort et parachevant ainsi le processus du deuil.
La Fin et le Commencement
L’envolée sauvage, c’est la vie qui trouve inévitablement son chemin. En recueillant des oeufs de canetons sur le point d’éclore, Amy se retrouve maternante, comme prenant un relai spontané de sa mère disparue. De cette pulsion qui paraît anodine, Amy est entraînée dans une aspiration vertigineuse qui la met directement aux prises avec un mouvement d’ordre cosmique ; celui du cycle des migrations. Aux commandes d’un ULM, la fillette assumera cette responsabilité, avec l’aide de son père d’abord, puis sans lui lorsque son avion fera défaut, elle ira au bout de cette épopée euphorique de la ferme familiale du Canada aux étangs de Floride.
Rites de détachement
Dans Duma, le processus de détachement prend la forme d’un long parcours initiatique à travers la nature sauvage d’Afrique du Sud. Xan n’était pas disposé à rendre Duma à la vie sauvage, pas plus qu’il n’était prêt à voir son père disparaître. C’est au bout de son voyage pour ramener Duma dans son milieu naturel que Xan comprend que la séparation, qu’elle soit induite par la Mort ou par le Milieu, n’a pas de prise sur l’amour. En reconnaissant la nature sauvage de Duma, Xan opère l’alchimie du détachement qui est pur acte d’amour. C’est ainsi qu’il peut retrouver enfin sa maison et sa mère et continuer à vivre dans l’amour du père disparu.
La mort du père survient très loin sur la ligne de front. Pour Aengus, jeune garçon replié sur lui-même, l’information est différée par sa mère. De sa relation avec la créature fantastique qu’il protège des manoeuvres militaires qui ont cours sur le Loch Ness, Aengus se retrouve grandi. Il sait que la liberté est la seule chance de survie pour le Dragon de Mers et en lui permettant de se perdre dans le Grand Océan, il fait l’expérience du détachement salutaire et par là-même, il voit se confirmer en lui l’intuition qu’il avait de la disparition de son père. La verbalisation peut alors s’opérer.
Le Désir d’Éternité
Dans ce scénario librement adapté du conte recueilli par les frères Grimm, l’attachement à la vie, à la jeunesse prend le masque de la cupidité. En séquestrant Raiponce, Mère Gothel crée une déchirure affective tout en confisquant un pouvoir de guérison qui aurait pu être profitable à tous. En niant la Mort, Elle nie également la Vie ; la sienne, celle de Raiponce, celle des parents de Raiponce… Pour combien de temps face à une fontaine de jouvence dotée de conscience que la Vie appelle de toutes ses forces?
Dans ce film d’animation adapté du livre remarquable de Ursula K. Le Guin, on retrouve cette notion de cupidité appliquée à la Vie, avec une implacable leçon sur l’équilibre du Monde. Le désir d’éternité est une aberration de l’Ego qui nie en cela le don précieux qui nous est fait de savoir que nous allons mourir ; cette chance d’être soi-même. C’est le message du vieil Archimage au jeune Prince habité par la peur. La lecture du livre original permettra d’explorer cette fleur d’humanité où la Vie éternelle ne peut être envisagée que par la négation de la Vie-même.
Les Promesses de la Vie
Dans l’histoire émouvante de Carl et Ellie, c’est d’abord la question de la procrastination face aux promesses de la vie qui est posée. Lorsque le “glas” sonne pour Ellie, Carl se retrouve soudain orphelin de ces promesses et n’a plus qu’à attendre son tour. Mais la flamme de l’enfance anime encore le vieil homme et plus encore, l’amour pour Ellie. Faisant appel à ses simples ressources, il s’acquitte des fausses raisons qui jusqu’alors avaient servis leurs atermoiements. Mais au bout de son voyage, un message posthume d’Ellie lui fait comprendre que leur plus belle aventure, c’était d’avoir été heureux ensemble, tout simplement. Et qu’il n’est jamais tard pour vivre l’aventure de la Vie!
Un Beau Jour pour Mourir
L’histoire de Magorium illustre bien l’incapacité commune à accepter la mort. Le vieil homme présente sa disparition comme une simple formalité à une interlocutrice qui est ébranlée par la nouvelle. En reconnaissant pleinement les forces magiques qui sont à l’oeuvre dans le magasin de jouets, Mahoney reconnait finalement les forces de la vie. Le refus d’accepter, c’était rester dans l’univers confiné de l’esprit conditionné. En prenant la succession de M. Magorium, elle abolit les limites de la pensée et la dimension négative qui était portée à la Mort.
Ici et Maintenant
Dans le Géant de fer, le personnage du jeune Hogarth, endosse le rôle du tuteur pour le Géant de fer venu de l’espace. C’est avec une sagesse peu commune qu’il l’instruit sur la Mort, sur la nature de l’âme et sur la notion du choix dans la Vie : “Tu es celui que tu choisis de devenir”. Lorsque le géant sera confronté à une armée rendue fébrile par le climat de guerre froide, il sera amené à choisir. Alors que son corps dispose d’un arsenal de destruction redoutable, le Géant de fer, en se remémorant l’enseignement du jeune garçon, prendra son destin en main et fera le choix du don de sa vie pour sauver la ville d’une explosion nucléaire.
L’Art de Mourir
La Mort paisible de Maître Oogwaï est une exemple frappant d’acceptation. En déterminant son heure, le Maître de Kung Fu s’évince pour permettre à son élève d’accomplir son destin et d’apaiser ses conflits intérieurs. Le support, la béquille faisant défaut, Maître Shi-Fu puise dans ses ressources pour former Pô, le Guerrier Dragon désigné par Oogwaï. C’est l’enseignement contenu dans le rouleau du Dragon : “Il n’y a pas d’ingrédient secret, c’est en Nous!”. Ainsi, ceux qui meurent nous permettent de vivre ; le vide absorbé devient champ libre, champ d’action.
La Part de la Vie
Dans cette adaptation de la nouvelle de Jean Giono, c’est la dimension divine de la condition humaine qui est révélée par l’entreprise de Elzéard Bouffier. Après la mort de sa femme et son enfant, l’ermite planteur d’arbres, mène avec une constance sans faille, une oeuvre de dimension cosmique. En mettant en comparaison le caractère des hommes que la misère a réduit à l’état de bêtes sauvages, Jean Giono révèle ainsi que “l’homme peut être aussi efficace dans la création que dans la destruction”. L’adaptation remarquable de Frédéric Back ne laisse pas le spectateur indemne et l’histoire de l’Homme qui plantait des arbres est une invitation à considérer notre potentiel de création, notre part divine que nous pouvons choisir de libérer dans la parenthèse de notre vie.
La Voie Spirituelle
Dans Little Buddha, la dimension spirituelle est abordée par le concept de la transmigration des âmes. Dean, le père de Jesse ne croit pas à cette idée et n’est pas disposé à laisser son enfant partir au Bouthan avec les moines bouddhistes pour déterminer s’il est la réincarnation d’un Lama disparu. La mort subite d’un ami cher le rendra plus disponible à considérer la vision des moines. Ainsi, il fera le voyage en Asie avec son fils et suivra l’agonie méditative de Lama Norbu. L’histoire dans l’histoire, c’est celle du Prince Siddartha Gautama qui vit ses premières années dans le palais de son père, lequel s’efforce de le tenir éloigné de la souffrance. Ayant découvert sa condition mortelle, le jeune prince quitte le palais et sa femme sur le point de donner naissance à leur enfant et entreprend de délivrer le monde de la souffrance. Le repli intra muros où le soin apporté à sa seule famille étaient une voie exclusive et le zèle dans l’ascèse, une autre voie extrême ; en choisissant la voie du milieu par une pratique assidue de la Méditation, Siddharta révèle le chemin de l’illumination.
Note de précaution
Les films présentés dans cette sélection bien qu’ils soient destinés au jeune public peuvent contenir des scènes choquantes. C’est le cas notamment des “Contes de Terremer” ou du “Roi Lion”. Nous invitons les parents à visionner les films avant de les proposer à leurs enfants.
20 Comments
Xepam
Merci pour ce bel article, En effet ce thème intrigue souvent les enfants et nous ne savons pas toujours comment leur répondre, étant nous-même pas toujours à l’aise face à cette thématique.
Audrey
Bonjour, je souhaiterai votre avis sur un sujet particulier.
Je me pose la question du “quand” et “quel âge” peut on montrer des images parlant de la mort aux enfants et doit-on le faire avant qu’ils y soient confrontés? Pour les enfants âgés de moins de 4 ans par exemple, pensez-vous que cela peut induire chez eux des traumatismes?
Merci pour votre réponse.
Henri Sequeira
Bonjour Audrey,
Je ne suis pas spécialiste en la matière ; cependant, l’article a été écrit dans le but de permettre aux parents d’aborder la question de la mort au même titre que d’autres problématiques qui sont objet de questionnements chez les tout-petits qui découvrent leur environnement. L’idée était donc d’être préparé à aborder le thème de la mort, lorsque que ce questionnement survient chez l’enfant, et non pas le devancer. Le tabou de la mort est un acquis culturel auquel l’enfant est étranger et ce qui est caché devient vite inquiétant. Chez l’enfant, les questionnements sur la mort surviennent vers l’âge de 4 ans et nous devons pouvoir en parler de manière apaisée : c’est plutôt le silence, le malaise, l’exclusion de l’enfant de cette réalité de la mort qui seraient sources de troubles plutôt que la mort elle-même, qui fait partie de la vie. C’est le sens de notre article : proposer aux parents de se débarrasser du tabou de la mort. Pour le “Quand?” et “Quel âge?”, laissons l’enfant faire ses observations et venir à nous avec ses questions…
Bonne continuation…
Cécile - L'Ecole de Mes Rêves
Très bel article !
Je trouve très intéressant votre façon de présenter et de regrouper ces dessins animés et films: le mal désincarné, la promesse de l’éternité…
En en sélectionnant 2 ou 3, cela permet d’aborder la mort sous différents angles.
En tant qu’enseignante, j’utilise plus facilement la littérature de jeunesse et les contes pour aborder les thèmes forts.
Cet article m’ouvre des horizons !
A travers l’écran, les émotions des personnages sont retranscrites, l’enfant qui regarde en éprouve également. Cela en fait un excellent support pour en parler ensuite.
L’intermédiaire de la fiction est un support intéressant pour engager la discussion à l’école et prendre de la distance, sans tomber nécessairement dans l’affectif.
Merci beaucoup!
Goyave
Bonjour,
Tout d’abord merci pour votre site d’une grande richesse et où il est toujours agréable de circuler et picorer des idées ça et là… Je me permets d’intervenir pour également partager ce film ” l’Extravagant Voyage de TS Spivet “. Wiki : http://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Extravagant_Voyage_du_jeune_et_prodigieux_T._S._Spivet_%28film%29 .
C’est un film qui aborde de nombreux sujets (culpabilité, différence, mort, douance, acceptation de soi, de l’autre, comportement des adultes pas toujours respectueux des enfants, aller au bout de ses rêves, etc.). C’est aussi l’adaptation par JP Jeunet d’un livre que nous n’avons pas lu. Mais servi par une poésie, une beauté incroyable, l’émotion est palpable à chaque instant. Notre fils de 7 ans a beaucoup aimé le film qui comporte pourtant une scène très dure (puisqu’il ” tue ” son frère par accident).
A propos de mort et de culpabilité (mais pas que), il y a aussi le magnifique ” Le Secret de Thérabitha ” ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Secret_de_Terabithia ), que nous n’avons pas encore partagé avec lui. Tout comme le dur ” Tombeau des Lucioles ” ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Tombeau_des_lucioles ).
En tout cas, infiniment merci pour tout ce temps passé à partager vos recherches/connaissances.
Chaleureusement,
Goyave.
Henri Sequeira
Merci Goyave pour ces recommandations. Au fil du temps, de nombreux films se révèlent ou se créent autour de cette thématique. Nous n’avons pas encore vu l’Extravagant Voyage de TS Spivet ni le Secret de Thérabitha, mais probablement avec d’autres, ils s’intégreront à notre sélection lors de notre prochaine mise à jour de l’article. Merci pour votre intérêt et de votre participation. A très bientôt dans les allées du Jardin… @++
Stéph'
J’en ajoute encore un alors :)): le dessin animé “à la poursuite du roi plume” de cette année.
PS: J’ai actuellement à cœur de présenter des exemples féminins constructifs et inspirants à nos enfants. Avez-vous envisagé d’établir une nomenclature de femmes ayant “marqué” notre histoire, pour changer un peu des “grands hommes” :). Les exemples ne manqueraient pas: mama miti, hildegarde von bingen, etc. Si vous avez des idées? Dans tous les cas, excellente continuation, et encore merci pour tous vos partages qui nous enrichissent.
Henri Sequeira
Merci pour cet ajout. Je comprends votre idée, mais il serait réducteur d’en rester à une seule série de fiches de nomenclature pour les femmes. Il faudrait dégager des thématiques comme “Les scientifiques” par exemple. N’hésitez pas à me faire parvenir vos suggestions par mail à contact@lejadindekiran.com. Merci encore. @++
Stéph'
Bonjour,
Je me permets d’ajouter le merveilleux “l’avion” de Cédric Kahn. Les livres pour enfants autour de ce thème sont aussi une ressource riche. Merci pour tout ce que vous faites.
Henri Sequeira
Bonjour Stéphanie,
Merci pour cette notification. A la découverte de différents nouveaux films sur ce thème, nous pourrons prochainement faire une mise à jour de l’article en les incluant. Bonne suite à vous. @++
Antonella
Merci beaucoup pour tous ces renseignements. Je voudrais ajouter à la liste un film qui n’est pas spécifiquement pour enfants mais, à mon avis peut être vu par des jeunes ados: “La vie est belle”, de Roberto Begnini. C’est un film fort car il parle de la déportation dans les camps d’une famille juive et est centré sur la figure de l’enfant qui, grace à la capacité de son père de prendre toutes les situations, même les plus terribles, du point de vue du jeu, nous fait approcher la mort comme dans un conte. Je trouve que c’est un hymne à la joie, à la vie et à la mort qui n’existe pas…
Henri Sequeira
Bonjour Antonella,
Ravis de vous voir apparaître dans cet espace! Bien-sûr, “La Vie est Belle” de Begnini s’inscrit parfaitement dans cette réflexion avec cependant la dimension de la “Mort Industrielle”, et ce film est probablement une voie d’accès à cette Histoire bouleversante de l’Homme. Merci pour cette bonification et aussi pour ce tintement de joie qui enrichit notre vision sur la Mort. A bientôt au détour du Jardin ou dans votre site : Éducation à la Joie.
VanessaV
Très bel article, devrais-je rajouter comme toujours! Nous avons aussi abordé la mort, histoires du soir mais aussi films. Nous n’avions abordé le thème qu’avec Kung Fu panda, Le géant de fer et Le roi lion dans ce que tu proposes. Mais bizarrement celui qui lui amène le plus de réflexions sur la mort est “Coraline”… perte de la maman, remplaçable ou non… suivi de “Milo sur Mars” où la figure maternelle est elle aussi en danger.
Henri Sequeira
Bonjour Vanessa,
Merci pour ces références ; ce sont des films que nous n’avons pas vus. Nous souhaitons enrichir l’article progressivement des films qui nous seront notifiés. En voilà deux de plus à notre liste! Super! @+
golfier
Merveilleux, j’ai une grande question tout de même.
Et après ??
Mon fils a quatre ans, nous avons perdu une chèvre après qu’elle est mis au monde la petite chevrette. C’est passé je dirais naturellement car il a compris et acceptais que les animaux meurent soient parce qu on les mangent soit parce qu’ils sont malades. Sauf Bô : son chien . Lui c’est pour la vie. Hum hum là je suis collée car je lui répond qu un jour Bo aussi ira rejoindre Manon sa chèvre. Mais non fo vite passer car les larmes et le stress arrivent.
De plus, nous avons perdu son arrière grand mère. Et pareil, nous pensons qu’il avait réalisé sans trop réalisé. Nous lui avons dis “Mamé est morte et elle est partie très heureuse car 98 ans elle attendais ce jour depuis fort longtemps et patati et patata” `
Maintenant voilà six mois, il bloque rarement mais il bloque quand même au moment du coucher . il pleure que sa gd mère soit morte. Pourquoi elle est morte. il veut qu’ elle revienne. il ne veut pas que je vieillisse ni que je meure après. Et du coup parfois il ne veut pas grandir car il ne veut pas vieillir. J ai un grand doute sur ma belle mère de comment elle en a parlé avec lui même si je lui ai fait des recommandations. Mais elle a était lui dire que moi aussi je serais vieille un jour et que moi aussi je vais mourir mais le gosse a quatre ans . bref
comment leur parler ce ce qui sera inévitable lorsque c’est un sujet qui les stress??
Merci
Henri Sequeira
Bonjour Stéfanie,
Nous pouvons nous interroger sur notre position par rapport à la Mort lorsque nous en parlons avec nos enfants. En nous assurant que l’inquiétude de l’enfant n’est pas motivée par des situations objectives, nous pouvons accepter que notre enfant pleure sa grand-mère défunte. Nous avons traversé également ce passage des 4-5 ans où les questions fusent et les larmes affleurent et notre réponse a été notre présence, notre disponibilité en acceptant les larmes de notre enfant. Il n’est pas question d’organiser un cours sur la Mort, mais juste d’accueillir le sujet et d’en discuter, sans tenter de détourner la conversation.
La littérature enfantine un excellent support pour cet accompagnement : je vous recommande notamment “l’Arbre sans fin” de Claude Ponti où il est question d’une grand-Mère disparue. Dans votre cas où il y a de nombreux adultes référents autour de votre enfant, vous êtes sa compagne d’exploration de la Mort! Discuter avec les autres adultes qui l’entourent vous permettra de tisser un réseau sincère et bienveillant autour de votre enfant.
Merci pour ce partage. Bonne suite!
mimi
Merci… beaucoup de personnes sont mortes dernièrement, et des personnes jeunes pour beaucoup. Les enfants posent des questions, ont besoin de comprendre. Ces supports aideront.
Henri Sequeira
Nous l’espérons Mimi. Parler de la Mort librement avec nos enfants est une aide à la vie! Bonne suite à vous.
Amélie
Belle idée et bel article encore :)
Je rajouterai qu’en effet c’est un thème important et plein de sens qu’amène l’enfant quand il questionne sur la mort, qu’il est “prêt” à chercher plus loin, à entendre ou voir… Comme il peut ne pas l’être du tout, et là en tant que parent chercheur, parent accompagnateur, respectueux, on se doit également de respecter cela, le rythme de nos chérubins sur leurs découvertes de la Vie.
Bateau ici sur ce beau site dédié à l’enfance, sa richesse, son appétit de vie, mais parfois tellement oublié à d’autres endroits… Heureusement que nos enfants font le tri et qu’ils ne seront touchés essentiellement que par ce qui leur parle, mais bon…
Pour exemple, mon fils qui l’an dernier ne pouvait absolument pas regardé le Roi lion, très inquiet par la scène où l’enfant perd son père… Il ne pouvait tout simplement pas.
Et bien hier, il me posait LA question sur d’où viennent les bébés :)Chaque chose en son temps!… Juste se laisser guider…
Merci encore pour ce nouvel article très enrichissant! Je vais de suite chercher ces films!
Belle journée à vous,
Amélie
Henri Sequeira
Merci beaucoup Amélie pour cette réaction. Nous avons été naturellement conduits à produire cet article car le thème n’est pas contourné par l’enfant et la fiction audiovisuelle est souvent pour lui un média de prédilection. Nous espérons que cette sélection et ces éléments de réflexion offrent au parent accompagnateur une voie d’exploration du thème de la Mort afin que chacun développe une disponibilité aux interrogations de l’enfant.