Réaliser la Table des Hiérarchies de Montessori – Modèle en Carton

Avec les prismes des hiérarchies que nous avons présentés dans un précédent article, nous nous intéressions aux nombres entiers qui nous portaient dans l’échelle de l’infiniment grand. Dans ce nouvel article, avec la table des hiérarchies, nous nous intéressons aux subdivisions de l’unité, explorant ainsi l’échelle de l’infiniment petit ; un microcosme fabuleux qui tient dans le fragment entre l’unité et le zéro.

Dans différents domaines de la perception du monde, nous semblons limités à un spectre restreint : pour la vision, nous ne percevons que les couleurs de l’arc en ciel bien que nous ayons une connaissance théorique de l’infra rouge et des ultraviolets. Nos outils sensoriels sont comme des fenêtres ouvertes sur le monde et nous n’en percevons qu’un champ limité. Nous avons cependant conscience d’un hors-champs que nous tentons d’explorer au-delà de nos sens. C’est dans ce no man’s land que s’est  jeté l’imagination du premier homme ; un territoire de magie investi par la spiritualité puis par la science.

L’approche pédagogique de Maria Montessori nous permet de relier les apprentissages disciplinaires aux questionnements de l’enfant que la curiosité et la fièvre de comprendre anime naturellement. Dès lors, les mathématiques deviennent un fabuleux outil d’exploration permettant d’ouvrir une fenêtre sur le Big Bang, de mesurer le monde sans avoir à l’arpenter, de construire une nano-voiture qui fonctionne réellement… Les apprentissages disciplinaires retrouvent ainsi leur véritable sens : celui de permettre une exploration par l’enfant de l’univers cosmique dont il est issu, celui d’apprivoiser les outils dont nous avons hérité et, se tenant ainsi sur les épaules des géants, de voir par delà notre fenêtre primitive, de voir plus loin, de se porter plus loin…