Le monstre a toujours occupé une place importante dans l’imaginaire de l’homme. Dans son exploration du monde marin, il a dû faire face à un vaste territoire pour lequel il était biologiquement inadapté. Sous la surface des océans, il y avait tout un “hors-champ” que l’homme a, au fil des temps, peuplé de son imaginaire, jusqu’à ce que peu à peu, avec l’impulsion des naturalistes, la connaissance scientifique vienne lever une part du mystère qui entoure ces créatures marines.
Ainsi les monstres “mangeurs d’hommes” ont retrouvé leur place dans le cycle de la vie, partageant les nécessités du règne animal : vivre, se nourrir, se reproduire…
Éléments de compréhension
Le mot «monstre» a pour origine latine «monstrare» qui signifie «montrer». Le monstre est ce qui se montre du doigt, tant son apparence est étrange. L’étrange désigne ce qui est étranger, inconnu.
Dans sa découverte du monde, l’homme n’a cessé d’être confronté à l’étrange et, cet inconnu a toujours inspiré tout au moins la prudence, sinon une terreur effroyable. A l’état de nature, l’homme est exposé aux dangers de son environnement, qu’il s’agisse de phénomènes naturels, de créatures inconnues ou même d’autres groupes humains que l’on désigne aujourd’hui encore comme des étrangers.
Imaginons un peu les premiers hommes terrorisés à l’idée de la nuit qui tombe où, toutes choses visibles se dissimulent dans l’ombre à la faveur des prédateurs nocturnes. Ainsi, au fil des âges, l’homme a développé une vision spirituelle qui lui a permis d’expliquer l’inexplicable, la domestication du feu lui a permis d’apprivoiser les ténèbres et son expérience, transmise de générations en générations, a constitué un patrimoine de connaissances qui peu à peu, conduira à la civilisation.
Après avoir conquis tous les continents, l’homme fait face à un nouveau territoire : la mer. Que ce soit par nécessité ou par élan de la découverte, les premiers esquifs sont taillés dans le bois des arbres pour explorer les côtes marines. Pendant longtemps, malgré l’audace des premiers peuples de navigateurs au néolithique, mers et océans resteront cette «mare incognita» sur laquelle, un premier voile se lèvera avec la découverte du nouveau monde par Christophe Colomb et le tour du monde de Fernand de Magellan.
Dans le monde occidental, le premier monstre marin fait son apparition dans la Bible avec le Léviathan qui symbolise les forces du chaos contrariant l’ouvrage du Créateur. La mythologie grecque et les poèmes épiques tels que l’Odyssée de Homère apporteront leur lot de créatures avec les gorgones, Calypso, Charybde et Scylla…
Mais les monstres qui vont peupler l’imaginaire des navigateurs modernes sont issus d’un peuple d’explorateurs du nord, dont on dit qu’ils ont découvert l’Amérique bien avant Christophe Colomb : ce sont les vikings. Marins aguerris, ils vont écumer les mers de l’Europe septentrionale et faire les premières observations de la faune marine avec un regard encore empreint de cette peur primitive de l’inconnu. Si la mer reste un univers hostile pour l’être humain qui n’y est pas du tout adapté, les créatures qui peuplent les récits des marins scandinaves sont loin d’être les monstres qu’ils ont dépeints car, on retrouve aujourd’hui un lien entre ces créatures issues du folklore et de véritables créatures vivantes.
Avec le mouvement des lumières, on observe un recul des croyances populaires et des superstitions avec le développement de la science qui fonde la connaissance sur l’observation des faits et des expérimentations sans cesse questionnées et soumises à l’examen critique d’érudits spécialisés dans ces champs de compétence.
Ainsi, peu à peu, les espèces marines font l’objet d’observations rigoureuses et les premiers naturalistes, en même temps que les géographes et les autres disciplines scientifiques, repoussent les frontières de l’inconnu.
Principe de fonctionnement
- 1. Une représentation picturale.
- 2. Une bande de nomenclature de l’animal.
- 3. Une bande de champs de spécialisation.
- 4. Un caractère en police “Sassoon”.
Apports pédagogiques
- Repères chronologiques
- Supports de visualisation
- Décloisonnement des centres d’intérêts
- Recherche documentaire autonome
- Compréhension de la démarche scientifique